C’est une « petite victoire pour les droits des LGBT », « une réforme qui pourrait être effective courant 2019 », selon la ministre danoise de la Santé Ellen Trane Nørby, citée par le site DR Nyheder. « Les gays et hommes bisexuels pourront très bientôt donner leur sang », mais toujours sous conditions, l’abstinence notamment. Quatre mois, contre douze en France, excepté « si la personne est dans une relation monogame ». La majorité politique était en faveur de la mesure mais la Haute Autorité de santé n’a été sollicitée sur la question que l’an passé.
« Tous les mécanismes de sécurité de notre système de don de sang reposent sur la confiance et nous avons des tests très avancés qui filtrent le sang », a souligné la ministre, ce 20 août. Il s’agit d’œuvrer « pour mieux intégrer l’égalité des sexes ».
En 2016, la France a aussi partiellement levé cette interdiction, qui datait de 1983, fixant la « contre-indication » à douze mois, en raison des risques de transmission du sida. Fin 2017, le Conseil d’État a rejeté notre recours, contre ces critères de sélection, estimant que « les autorités sanitaires doivent privilégier les mesures les mieux à même de protéger la sécurité des receveurs lorsque les données scientifiques et épidémiologiques disponibles ne permettent pas d’écarter l’existence d’un risque ». Nous avons réitéré la demande auprès de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) pour discrimination en raison de l’orientation sexuelle.