La commission des Affaires sociales a adopté, mercredi 3 octobre, un amendement socialiste alignant pour le don de sang la durée d’abstinence imposée aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (douze mois) sur celle s’appliquant aux hétérosexuels (quatre mois).
Le texte devait encore être débattu dans l’hémicycle, ce 11 octobre, à l’occasion de l’examen d’une proposition de loi présentée par le groupe Les Républicains (LR) sur « la consolidation du modèle français du don du sang ». Mais le gouvernement s’y est opposé « sur la forme », estimant qu’inscrire cette mesure dans la loi, « figerait la capacité de réaction » de l’Etat.
L’amendement a finalement été rejeté jeudi, par 29 voix contre 23. Il était pourtant défendu par plusieurs députés LREM et groupes d’opposition qui ont dénoncé une « discrimination ».
« La sélection ne doit pas s’opérer selon l’orientation sexuelle mais selon le comportement, quelle que soit la configuration dans laquelle se trouve le donneur et tout en tenant compte de la sécurité du don du sang », a insisté le rapporteur du texte, Damien Abad (LR).
Comme le rappelle @agnesbuzyn, le critère d’abstinence d’un an pour les hommes homosexuels en matière de don du sang est sans fondement scientifique. En responsabilité, nous avancerons main dans la main pour mettre rapidement fin à cette exclusion du #DonDuSangPourTous. pic.twitter.com/rzpBkPKykS
— Raphaël Gérard (@RaphaelGerard17) 11 octobre 2018
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Merci à @LaurenceVanceu de rappeler la distinction entre orientation sexuelle et comportement à risque.Cette confusion entretient des formes de stigmatisation. Halte à l’instrumentalisation politique et avançons ensemble pour mettre fin à l’exclusion des homosexuels du #DonDuSang pic.twitter.com/G6rBYyVc2L
— Raphaël Gérard (@RaphaelGerard17) 11 octobre 2018
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L’éducation étant l’art de la répétition, je rappelle à l’@AssembleeNat qu’il faut mettre fin à l’amalgame entre orientation sexuelle et comportements à risques en matière de don du sang.#DonDuSang https://t.co/axYmFvqedp
— Lau VANCEUNEBROCK-MIALON (@LaurenceVanceu) 11 octobre 2018
Défavorable aux modifications proposées, la ministre de la Santé et des Solidarités, Agnès Buzyn, a néanmoins annoncé son intention d’engager des concertations pour « déterminer les conditions d’évolution des critères à porter dans un nouvel arrêté de sélection des donneurs ». L’Agence nationale de la sécurité des médicaments et des produits de santé sera saisie pour avis.
Par contre, l’âge légal ouvrant droit au don passe désormais de 18 à 17 ans, pour s’aligner la législation européenne.