La rédaction de L’Express se mobilise cette semaine et dénonce dans ses colonnes la flambée des agressions LGBTphobes constatées partout en France et notamment à Paris, relayant avec les témoignages des victimes et militants, un appel aux politiques, signé par une trentaine de personnalités qui réclament des « décisions à la hauteur ».
Aux derniers pointages du ministère de l’Intérieur, 1 026 infractions homophobes ou transphobes avaient été relevées en 2017, dont 262 pour les seules agressions physiques. Soit une toutes les trente-trois heures. Et, sur les neuf premiers mois de 2018, les plaintes ont encore crû de 15 %.
« Plus une semaine ne se passe dans notre pays sans que l’on apprenne l’agression d’une homosexuelle ou d’un homosexuel ; sans que l’un d’entre eux n’affiche sur les réseaux sociaux – en guise de signal d’alerte – son visage ecchymosé par un passage à tabac. Un jour, c’est un couple d’hommes qui se fait frapper et cracher dessus par un chauffeur VTC pour avoir osé s’embrasser dans sa voiture. Un autre, ce sont deux femmes rouées de coups à un arrêt de bus pour avoir, elles aussi, échangé un baiser. Un autre, c’est un couple de lesbiennes, encore, attaqué à l’eau de javel à la Braderie de Lille… On n’en finirait pas d’enchaîner les exemples tant ils sont nombreux », s’indignent les cosignataires, parmi lesquels, la philosophe, Elisabeth Badinter ainsi que Robert Badinter, son époux,avocat et ancien ministre.
« La façon dont une société traite les homosexuels constitue un indicateur indiscutable du degré de liberté, de santé et d’évolution de ladite société. Alors, réagissons », poursuivent-ils. « Les agressions homophobes ne concernent pas les seuls homos. Elles nous concernent tous. Il est grand temps que la société civile s’empare de cette nécessaire colère ».
Pour signer la pétition : sur Change.org.