L’homophobie dans le sport est un sujet tabou tant pour les sportifs que pour de nombreux supporters. Le football en est le meilleur exemple, et les chants homophobes venus des tribunes ponctuent régulièrement les matchs. En attestent la récente Coupe du Monde et les chants des supporters mexicains.
En France, la Ligue de Football Professionnelle (LFP), qui est pourtant si réactive – à raison ! – pour les cas de racisme, peine à être aussi efficace contre l’homophobie. Il suffit pourtant d’assister à une rencontre, pour entendre ci et là, depuis les tribunes, ces injures ciblées et scandées en permanence.
Selon une étude IPSOS, publiée en mai dernier et menée en partenariat avec l’association Foot Ensemble, un Français sur quatre (25%) et un spectateur sur trois (34%) confient avoir balancé un « pédé », « tarlouze » ou « tapette » devant un match. Attitude qui s’amplifie, plus l’investissement est important, jusqu’à 58% chez ceux qui pratiquent le football.
40% d’entre-eux reconnaissent que ce sont des insultes, 24% pensent qu’ils peuvent être blessants, mais seuls 12% les considèrent comme homophobes.
Face à ces constats, la lutte contre l’homophobie dans le milieu du football devient « essentielle », pour la grande majorité des Français (85%), et ce, principalement via la sensibilisation des plus jeunes, ainsi que par la sensibilisation des entraîneurs et responsables de clubs professionnels (42%).
Il y a quelques années, la LFP avait signé une prometteuse Charte contre l’homophobie mais les matchs, partout, continuent d’être émaillés par des chants haineux venus des tribunes, sans qu’aucune sanction ne soit jamais prise.
Dans le cadre d’une action contre la LFP, nous lançons un appel à témoins afin de recueillir le plus d’éléments possibles. Captures vidéos, captures sonores, photos… (par mail ou messages privés sur les réseaux).
Aidez-nous à faire ouvrir les yeux à la ligue, mise en demeure de prendre enfin toutes les mesures appropriées.