Le ministre des Finances, Bill Morneau, a annoncé, ce 24 novembre, l’octroi d’une subvention de 450 000 dollars pour permettre à l’organisation « Pride Toronto » de développer des initiatives pour notamment rompre les « obstacles institutionnels et systémiques qui entraînent des conséquences négatives pour les LGBT+, en particulier celles rencontrées dans le système de justice pénale ».
« Nous savons que nous devons faire mieux ! »
« Pendant trop longtemps, les communautés LGBT+ ont connu des injustices dans notre société, ce qui a empêché des personnes de vivre pleinement leurs vies et de mettre leurs forces au service de notre pays », a souligné M. Morneau, évoquant par ailleurs des « meurtres violents » commis dans la capitale de l’Ontario, sans toutefois citer, Bruce McArthur, 67 ans, arrêté en janvier dernier, pour les assassinats présumés de huit hommes, membres de la communauté et portés disparus de 2010 à 2017.
Les enquêteurs ont retrouvé leurs restes notamment enfouis dans des pots de fleurs ainsi que dans un ravin derrière une propriété du nord de la ville, où l’accusé faisait de l’entretien paysager. Son procès devrait s’amorcer en septembre 2019 ou janvier 2020. Il aurait pu être interpellé bien avant, d’où les accusations d’enquêtes « bâclées » et le bannissement des policiers de la marche des fiertés de la ville, depuis deux ans.
Pride Toronto devrait toutefois leur permettre de rejoindre leur cortège l’été prochain. Des « discussions essentielles » sont en cours, et ce financement devrait permettre d’améliorer les relations.
Today Pride Toronto announced, with @Bill_Morneau, the support of the Government of Canada, in developing community safety strategies with the LGBTQ2+ community. pic.twitter.com/O9xQBtVMb9
— Pride Toronto (@PrideToronto) 24 novembre 2018
Olivia Nuamah, directrice générale de l’organisation, a exprimé sa reconnaissance et prévoit d’abord des « consultations », partout dans le pays, pour recueillir les « préoccupations » des communautés LGBT+, « leurs expériences personnelles d’injustice ou de sentiment de sécurité », suivies d’un processus d’analyse « pour l’élaboration d’un plan d’action », et contribuer à la mise en œuvre d’outils d’éducation et de prévention pour les victimes et les délinquants dans la communauté.