Le jeune artiste de 19 ans a remporté, ce samedi 26 janvier 2019, la finale de Destination Eurovision. Il devrait défendre les couleurs de la France lors du 64e Concours, qui se déroulera le 18 mai prochain à Tel Aviv. Mais sa qualification a également suscité une très importante vague de LGBTQIphobie sur internet, et notamment sur le réseau social Twitter. Il était déjà victime depuis plusieurs mois d’injures et menaces de mort
« Va mourir sal fdp de gay de merde je te bz ta mère en plus tu c mm pas changer fdp t sal chico la », « On dois tué tous les pd du monde fdp et toi le premie », « C’est un gros PD on va venir le brûler ce fils de pute c’est pas de l’harcèlment juste une question de bon sens », « Y’a des limites à la tolérance sinon bientot à ce rythme on tolérera aussi les violeurs et pédophiles ces gens ont des problemes mentaux ! », « Espèce de fdp wallah tu fait honte a ton pays t parents les gens comme toi normalement il se cache », etc.
Ce 17 janvier, soutenu par le Réseau des Avocats, Médecins et Notaires Gay-friendly, le cabinet Deshoulières et l’association Mousse, nous avions déposé plus de 200 plaintes avec constitution de partie civile, en vue d’obtenir des condamnations exemplaires à l’encontre de ces « cyber-harceleurs ». Rappelons que le sentiment d’anonymat et d’impunité sur internet est trompeur. Les auteurs de propos répréhensibles peuvent être identifiés.
STOP homophobie porte donc de nouveau plainte, ce mardi 29 janvier, avec Bilal Hassani, ainsi que les associations Mousse et Urgence Homophobie, pour « injures, provocation à la haine et à la violence et menaces homophobes ».
Pour Etienne Deshoulières, avocat de Bilal Hassani et des associations, « ces propos inadmissibles sont constitutifs des délits d’injures, d’incitation à la haine et de menaces pour lesquels la peine maximum est de 6 ans d’emprisonnement et 45.000 € d’amende. Il est temps que les auteurs de ces propos réalisent la gravité des peines qu’ils encourent. »