Neuf bus partiront ce week-end pour la manifestation contre le mariage gay mais les Catholiques toulousains transporteront leurs désaccords jusqu’à Paris.
Deux bus de manifestants ont quitté Toulouse hier soirs et sept autres partiront aujourd’hui pour rallier un des trois cortèges de la manifestation contre le mariage des homosexuels qui aura lieu dimanche à Paris. Mais à Toulouse comme à Paris où ils défileront séparément, les opposants au mariage gay sont profondément divisés. Les plus nombreux voyageront dans les huit bus affrétés par le collectif «la Manif pour tous». Officiellement non confessionnel, ce collectif est essentiellement composé de Catholiques proches des positions défendues par Mgr Le Gall pour qui : «le mariage est un lien personnel, durable et fidèle entre deux personnes de sexe différent.» Pour l’évêque de Toulouse «le terme «mariage» ne doit pas être utilisé pour une union de personnes du même sexe… même si L’Église accorde beaucoup de respect aux personnes à tendance homosexuelle.» Un autre bus partira ce soir de la gare Matabiau avec à son bord une quarantaine de traditionalistes proches ou membres de la fraternité Saint Pie X et du mouvement Civitas.
Entre ces intégristes qui flirtent avec l’homophobie, et les membres du collectif «la Manif pour tous» le divorce est consommé : «Nous n’avons aucun lien avec Civitas et la Fraternité de Saint Pie X et nous n’en aurons jamais. Nous menons un combat parallèle contre le mariage gay mais pas avec les mêmes arguments. Ils en font un combat religieux et homophobe. Pour nous c’est avant tout une question de société», affirme Louis Montanet de Laroque le coordonnateur du collectif pour Midi Pyrénées. Sur toute la région 23 bus ont été affrétés par «La manif pour tous», ce qui représentera au bas mot un millier de Midi pyrénéens dimanche sur le pavé parisien. «Car beaucoup se sont aussi organisés en covoiturage où emprunteront les transports en commun pour aller manifester», prévient Louis Montanet de Laroque. Au-delà de l’effet de masse escompté pour faire pression sur le gouvernement, la manif de dimanche reste officiellement une affaire personnelle, même dans les franges les plus rigides de la nébuleuse catholique toulousaine. Au centre Puymaurin siège de l’Opus Dei, il n’y a d’ailleurs «pas de consigne», explique Joseph Grifone «car les membres sont libres de s’engager comme ils le sentent s’ils restent fidèles aux enseignements de l’église.»
Le chiffre : 80 euros > par personne. C’est le prix payé par les manifestants qui choisissent de monter à Paris en bus couchette. Le tarif moyen est de 50 € mais des réductions sont accordées aux chômeurs et aux personnes en difficultés.
«À l’UMP, il n’y a pas d’appel à manifester. Nous laissons les gens libres.»
Pierre Esplugas, Porte parole de l’UMP 31
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