Il avait annoncé en janvier dernier la création « d’un comité exploratoire » pour lever des fonds et a officiellement lancé, le 14 avril, sa candidature à l’investiture démocrate. En progression dans la moyenne des intentions de vote, s’il décroche la nomination, Pete Buttigieg, 37 ans, deviendrait le deuxième candidat ouvertement LGBT en course pour la présidentielle américaine (après le républicain Fred Karger en 2012).
« Sa candidature est des plus dangereuse. Son Parti est tiraillé entre les activistes qui souhaitent un combattant pour défier Trump et les autres, comme lui qui appelle à une réconciliation et sait rallier. Je pourrais voter pour lui », consent Jake Teshka, pourtant républicain, et le seul du conseil municipal de South Bend, petite ville dans l’Indiana, dont Pete Buttigieg est maire depuis 2012.
Il a d’ailleurs fait son coming out la même année et épousé son compagnon, Chasten Glezman, deux ans plus tard, à l’église. C’est sa force, n’hésitant pas à évoquer sa foi « pour mettre les évangéliques », alliés de l’actuel président, « face à leurs contradictions ». Pour lui, les chrétiens doivent notamment « protéger l’étranger, le prisonnier, le pauvre ».
Diplômé d’Harvard et d’Oxford, il est polyglotte, maîtrise le français et s’est, entre autres, engagé pour une réforme sur les armes à feu, l’assurance santé publique universelle et la protection de la planète.
TIME’s new cover: Mayor Pete Buttigieg’s unlikely, untested, unprecedented presidential campaign https://t.co/kMRow7D4sM pic.twitter.com/xmrZaAW7y4
— TIME (@TIME) 2 mai 2019