C’est la principale association LGBT en Tunisie, déjà suspendue, pendant trente jours, en janvier 2016, pour « violations » présumées de la loi encadrant les associations. La justice avait finalement statué en faveur de Shams.
Mais avec les élections législative et présidentielle, prévues en fin d’année, et pour séduire sa base électorale, souvent homophobe, le chargé des contentieux de l’Etat a fait appel et relancé l’épisode judiciaire, alors même que le chef du gouvernement, Youssef Chahed, rentrait d’une visite officielle à Paris.
L’association était ainsi parvenue à obtenir en mars dernier un report d’audience au 3 mai. Un mois de sursis. « A savoir maintenant si la Tunisie applique la charia. »
Rappelons que Shams œuvre notamment pour la défense des personnes incarcérées pour homosexualité (127 en 2018) sur la base de l’article 230 du code pénal tunisien, hérité en 1913 du protectorat français.