Des milliers de personnes s’étaient rassemblées, dimanche 30 juin 2019, près de l’avenue Istiklal et de la place Taksim, où les organisateurs de la Pride avaient initialement prévu de défiler, en dépit de l’interdiction formulée par le bureau du gouverneur. La préfecture avait également rejeté toutes les alternatives proposées pour le rassemblement, estimant que les LGBT étaient un groupe « socialement répréhensible ». La foule a donc de nouveau été aspergée de gaz lacrymogènes par des rangées de policiers « antiémeute ».
« C’est la cinquième fois. Ils essaient de nous démoraliser. Mais ça ne marchera plus. On a peur sur le coup, parce qu’on sait que ça peut finir mal, on a aussi nos lots de victimes mais on sera toujours là, chaque année », a commenté sur les réseaux l’un des organisateurs.
De nombreuses autres municipalités de district gérées par l’opposition, dont Kadikoy à Istanbul et Datca dans le sud-ouest de la Turquie, ont toutefois affiché sur twitter leur soutien à la Marche et à la communauté.
Le dernier défilé autorisé, en 2014, avait attiré des dizaines de milliers de participants, encore aujourd’hui mobilisés.
Rappelons que l’homosexualité est pourtant légale en Turquie.