Dans un entretien exclusif, ce dimanche 7 juillet, pour Franceinfo, le chef de l’État s’est prononcé en faveur de l’interruption des matches de football notamment, en cas d’incidents homophobes ou racistes, estimant qu’aucun sport ne pouvait prendre racine dans « le discours de haine ».
« On ne peut pas s’habituer à l’homophobie et au racisme sous prétexte que l’on serait dans un stade de football », a t-il expliqué. « Il n’y a rien qui justifie et qui devrait nous faire dire que c’est une culture de haine. On se bat partout dans la société contre l’homophobie et le racisme. On l’accepterait dans nos stades ? Bien sûr que non ! »
Le président a également salué l’engagement de la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, qui avait jugé « inadmissibles » les chants homophobes entendus lors du dernier clasico « PSG-OM » au Parc des Princes, où des supporters parisiens avaient assimilé les Marseillais à des « pédés » ou des « enculés ». Elle avait d’ailleurs évoqué cette possibilité pour les arbitres d’interrompre les matches, afin de sanctionner ces délits dans les enceintes sportives.
« Aujourd’hui, on apprend aux jeunes à aller au théâtre, on ne leur apprend pas à aller regarder du sport. Il n’est pas dit qu’être supporter, c’est proférer des cris de haine contre l’ennemi, siffler l’hymne du pays en face. Il faut une mobilisation de tout le monde : arbitres, présidents de clubs, joueurs… », a poursuivi M. Macron. « Je souhaite que partout dans le sport, on forge nos athlètes avec cet amour de la patrie qui n’est pas la haine de l’autre, mais le respect de l’adversaire ».