Dépourvue d’exécutif depuis janvier 2017 à la suite d’un scandale politico-financier, la province britannique d’Irlande du Nord a ses institutions politiques actuellement à l’arrêt. Profitant de cette paralysie politique locale, les députés de Westminster ont voté des amendements en juillet pour étendre le droit à l’avortement et au mariage entre personnes du même sexe en Irlande du Nord, si aucun gouvernement local n’était formé d’ici ce lundi 21 octobre.
Ces changements sont donc entrés en vigueur, mardi, à minuit à Belfast (1 heure à Paris). L’Irlande du Nord s’aligne ainsi désormais sur le reste du Royaume-Uni.
Uniformiser le droit à tout le territoire
Pour s’y opposer, des députés nord-irlandais sont revenus siéger lundi en début d’après-midi afin de débattre de la loi, une action surtout symbolique. Car concrètement, sans le soutien de plusieurs partis, un Premier ministre et un vice-Premier ministre ne peuvent pas être élus, et la loi adoptée à Londres n’a donc pu être bloquée lundi.
Les premiers mariages de personnes de même sexe devraient suivre « au plus tard » dans « la semaine de la Saint-Valentin 2020 », selon le secrétaire d’Etat chargé de l’Irlande du Nord, Julian Smith.