Ils ont été interpellés, sur dénonciation, le lundi 21 octobre dernier, dans le local de leur association, « Let’s Walk Together » (Marchons ensemble), en proche banlieue de la capitale ougandaise, Kampala.
Soupçonnés d’homosexualité, ces 16 militants ont ainsi été détenus au-delà du délai de 48 heures, sans audition au tribunal, et contraints à des tests anaux forcés, pratique qui relève pourtant de la torture. Mais selon le porte-parole de la police, Patrick Onyango, les examens étaient concluants et ont confirmé l’implication des accusés « dans des actes sexuels punissables aux termes du code pénal ».
Ils ont toutefois été relâchés le jeudi suivant, mais leur dossier judiciaire reste ouvert pour infraction à la loi anti-gay, précise Human Rights Watch. Tous sont convoqués dans deux semaines et leurs avocats n’ont pas accès à leur dossier.
Quatre meurtres de personnes LGBT depuis août 2019
D’après l’organisation « Sexual Minorities Uganda » (SMUG), les attaques contre les personnes LGBT ont ainsi fortement augmenté au cours des dernières semaines, depuis les déclarations du ministre de l’Ethique et de l’Intégrité, le Père Simon Lokodo. Il souhaite un réexamen de la loi pour imposer la peine de mort aux homosexuels. Ils encourent déjà la perpétuité depuis le durcissement de la législation de 2014.