Les salariés du magazine gay et lesbien Têtu étaient vendredi en grève pour protester contre le plan de licenciement économique proposé par la direction, ont-ils annoncé.
La motion de grève a été votée jeudi soir « à l’unanimité des 19 employés présents », selon un communiqué.
Le nouveau propriétaire du magazine, Jean-Jacques Augier, prévoit de supprimer 40% de ses effectifs, soit une quinzaine de personnes sur 35, et a également déposé une offre de rachat du site internet destiné à la communauté homosexuelle Yagg.
Jean-Jacques Augier a racheté Têtu mi-février à son fondateur, Pierre Bergé. Le montant de l’opération n’a pas été officiellement révélé, mais plusieurs médias ont avancé le prix d’un euro symbolique.
« Par ce geste, les salariés de Têtu veulent rappeler leur désaccord avec l’ampleur du plan de licenciement économique proposé par la direction » et « exprimer leur incompréhension devant des décisions stratégiques irrationnelles, notamment celle qui mettrait fin à toute production éditoriale des sites web », explique notamment la motion de grève.
L’autre objectif de ce mouvement des salariés est d' »exprimer leur insatisfaction concernant les conditions de départ des personnels licenciés ».
« En conséquence, le personnel de Têtu demande à Jean-Jacques Augier de faire au plus tôt des propositions concrètes et satisfaisantes d’accompagnement des départs, et de préciser rapidement sa vision éditoriale de la prochaine formule de Têtu », exigent-ils.
Parmi les aspects visibles de cette grève, aucun contenu ne devait être publié sur le site internet vendredi, selon un délégué du personnel.
« On a voulu marquer le coup. Mais on n’exclut pas de reproduire ce mouvement si jamais on n’obtient pas les avancées que l’on revendique », a déclaré un délégué du personnel.