La justice mauritanienne a condamné huit hommes à deux ans de prison ferme pour « actes contraires à la morale », après la diffusion d’une vidéo les montrant participer à une fête initialement présentée comme un premier « mariage gay ». Il s’agissait pourtant d’un anniversaire. Une femme, accusée d’y avoir participé, a également été condamnée à un an de prison avec sursis, et le propriétaire du restaurant qui accueillait la soirée a été acquitté.
Le procès s’est déroulé en toute discrétion devant le tribunal correctionnel de Nouakchott ce 30 janvier, a indiqué lundi à l’AFP leur avocat, Mohamed Ould Obeid. Il précise aussi avoir fait appel au nom de ses clients, qui avaient plaidé non coupable.
La vidéo de leur célébration était devenue virale en Mauritanie et dans les pays voisins. Une dizaine de personnes avaient ensuite été interpellées, puis inculpées « d’actes contraire à la morale », « commission de faits interdits par Allah » et « publication d’une cérémonie de débauche ».
Rappelons que le code pénal mauritanien, basé sur la charia, interdit les comportements homosexuels et prévoit des sanctions allant jusqu’à la peine de mort s’il s’agit de deux hommes.