Le 17 avril dernier, Michelle Bachelet, la Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, publiait un message alarmant sur la situation catastrophique que peuvent vivre certaines personnes LGBTQ+. D’ordinaire ils arrivent à échapper à cette toile de discrimination qui se tisse dans leur propre foyer : le lycée, les amis, la possibilité de se déplacer ailleurs. Ici, ils sont pris dans un piège qui se resserre de plus en plus.
« Avant le confinement, ils commençaient petit à petit à me genrer correctement et à ne plus m’appeler par mon dead-name (prénom attribué à la naissance, nldr) », raconte Jules*, jeune adolescent trans de 16 ans. Il a accepté de témoigner pour Elle. « Depuis le début de ce confinement ils me mégenrent constamment et m’appellent par mon dead-name. Parfois ils leur arrivent aussi de me faire des remarques ou de me dire que je suis « quelque chose » (selon leurs mots) d’honteux. Ils en ont même fait un surnom et m’appellent assez souvent « l’honteuse » », poursuit-il.
Crachas, insultes, intimidations et violences… Récit d’une urgence vitale.