Des milliers de Polonais et Ukrainiens se sont rassemblés, ce samedi 25 juin, à Varsovie, pour une Marche des fiertés commune, marquant leur solidarité et opposition mutuelle à l’invasion russe de l’Ukraine.
« Notre but, c’est d’être visible ! Nous marchons contre l’agression russe. Si l’Ukraine n’est pas soutenue, la communauté LGBTQ+ y sera éradiquée ».
La marche a commencé par une minute de silence dédiée aux victimes de l’attentat terroriste, dans la nuit, près d’un bar gay d’Oslo, en présence notamment du maire de Varsovie Rafal Tschaskowski et de la commissaire européenne à l’égalité Helena Dalli.
À Kiev, à défaut de défilé, une petite soixantaine de personnes se sont retrouvées samedi en fin d’après-midi dans une petite boîte de nuit du centre ville. La dernière Pride, en 2019, s’était déroulée sous forte présence policière, en raison de contre-manifestations de militants d’extrême droite et orthodoxes. Bien que discrète, la soirée de samedi a d’ailleurs été perturbée par un petit groupe de jeunes hommes en treillis, qui ont provoqué une bagarre. Une descente de police a suivi.
Rappelons que la Pologne est l’un des pays européens les plus hostiles aux droits des personnes LGBT+. En 2019, une centaine de collectivités locales s’étaient d’ailleurs déclarées « zones sans idéologie LGBT ». Et, le président polonais Andrzej Duda a déclaré lors de sa campagne électorale de 2020 que « l’idéologie des personnes LGBT est pire que le communisme », et son vice-Premier ministre Jaroslav Kaczynski a qualifié la communauté LGBT de « menace pour la famille traditionnelle ».
#ParadaRówności ponownie przeszła ulicami @warszawa. Szliśmy po szacunek, równość, tolerancję. Dla wszystkich. Szliśmy z przyjaciółmi z @KyivPride, z komisarz @helenadalli i licznymi gośćmi z Europy i całego świata. Szliśmy z uśmiechem. I szliśmy razem. Dziękuję! ❤️🏳️🌈 pic.twitter.com/REatjwvqWb
— Rafał Trzaskowski (@trzaskowski_) June 25, 2022