Ils étaient poursuivis pour diffamation, depuis 2017, par le maire (LR) Bruno Beschizza, après leurs critiques sur son arrêté « homophobe » interdisant en 2016 des affiches de prévention du VIH. Le tribunal vient de les relaxer.
Lors de l’audience, en mars, la défense avait argué que les élus d’opposition « ne qualifiaient pas directement le maire d’homophobe », mais son arrêté lui-même, « qui interdit une campagne de prévention à l’égard d’une catégorie de personnes, les homosexuels ».
« Le tribunal confirme ainsi que le communiqué faisait partie du débat démocratique normal, dans le cadre d’une affaire qui a eu un retentissement national », estime le blogueur Arnaud Kubacki, qui était également poursuivi pour avoir relayé le communiqué. Le maire doit d’ailleurs lui verser 127 € de frais de procédure. « J’espère qu’il aura la décence de verser cette somme lui-même, pas d’utiliser l’argent du contribuable », ajoute-t-il.
En octobre dernier, Bruno Beschizza avait déjà été débouté dans trois procédures pour diffamation. Il n’a pas souhaité faire de commentaire, mais a indiqué au Parisien, faire appel de la décision.