Dans ce pays où la religion catholique domine, l’homosexualité n’est pas criminalisée mais tabou ou censurée, et les LGBT affirment faire l’objet de discriminations pour accéder à la santé notamment et l’éducation. Mais le ministère angolais de la Justice vient de légaliser, pour la première fois, une association qui défend la cause, rapporte l’AFP.
« C’est un moment historique » après cinq années d’existence, s’est réjoui Carlos Fernandes de Iris Angola, qui a obtenu l’agrément des autorités. C’est l’un des deux organismes qui militent pour la communauté.
« On tourne une page pour tous les citoyens homosexuels qui sont désormais une entité reconnue par l’Etat, ce qui donne encore plus de légitimité aux interventions de notre organisation », ajoute le militant.
« Bonne nouvelle », a également réagi sur Twitter Iain Levine, l’un des directeurs de l’ONG Human Rights Watch (HRW), en publiant, photo à l’appui, la confirmation du ministère de la Justice.
Boa notícia. “Iris Angola”, grupo LGBT Angolano reconhecido como associação pelo governo Angolano pic.twitter.com/QtgbkdQb60
— Iain Levine (@iainlevine) 13 juin 2018
Momento Histórico em Angola! 🌈🌍
Após uma espera de cerca de cinco anos, a Associação Íris Angola – única associação LGBT de Angola e uma das raras em todo o continente africano -, teve o seu registo aceite pelo Ministério da Justiça Angolano! 💪🏳️🌈 https://t.co/3IgEeh8hCR pic.twitter.com/vn5bTxDWHi— ILGA Portugal (@ilgaportugal) 27 juin 2018
L’Angola est dirigé depuis septembre 2017 par le président Joao Lourenço, qui a succédé à José Eduardo dos Santos après trente-huit ans au pouvoir.
Joao Lourenço s’est démarqué de son prédécesseur en congédiant de nombreux barons de l’ancien régime. Il a autorisé en mars une manifestation de l’opposition, qui avait été largement muselée pendant l’ère Dos Santos.