Un débat houleux avec des propos virulents a eu lieu ce mercredi en Afrique du Sud entre les partisans du parti au pouvoir, l’ANC, et ceux de la formation de l’opposition officielle, l’Alliance démocratique (DA), à la suite du refus du président Jacob Zuma de condamner la loi hostile à l’homosexualité adoptée par le gouvernement ougandais.
Pour rappel, le président ougandais, Yoweri Museveni, avait promulgué au mois de février dernier la loi contre l’homosexualité qui prévoit des sanctions allant jusqu’à la prison à vie pour toute personne soupçonnée de pratiques et d’orientations homosexuelles.
Au moment où l’adoption de ladite loi a été condamnée à travers le monde par des sanctions économiques imposées par certains pays occidentaux qui ont suspendu leur aide économique en faveur de l’Ouganda, le gouvernement sud-africain, en ce qui le concerne, a mis en avant le principe de souveraineté des Etats et de leur indépendance judiciaire à adopter des lois qu’ils jugent nécessaires pour leurs pays.
‘En ce qui concerne l’Ouganda, le gouvernement sud-africain continue à travers ses canaux diplomatiques, à entretenir des relations de coopération mutuelle sur des sujets de préoccupation commune avec ce pays, tout en refusant de s’ingérer dans ses affaires intérieures’, a déclaré Zuma.
Cette déclaration du président Zuma a été critiquée ce mercredi par la commission sud-africaine en charge des droits de l’homme et condamnée de manière acerbe et virulente par le parti d’opposition, l’Alliance démocratique, qui considère les propos de Zuma comme une insulte à la constitution et aux idéaux de Nelson Mandela sur les droits de l’homme qui ont inspiré la politique étrangère du pays.
‘Devrions-nous nous associer à la communauté internationale et ne pas agir de manière honteuse comme le président qui a fermé les yeux et a refusé de condamner un régime qui viole systématiquement les droits de l’homme?’, a déclaré la chef de file du principal parti d’opposition en Afrique du Sud qui a soutenu par ailleurs, qu’en refusant de condamner Yoweri Musseveni, le gouvernement sud-africain a adopté un comportement hypocrite.