Invitée ce mercredi 21 août sur le plateau de RMC/BFM TV, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a rappelé que l’accès à la PMA n’était pas conditionné actuellement par l’existence d’une maladie, alors que certains détracteurs, notamment des députés LR, voient dans le futur remboursement de la « PMA pour toutes » un dévoiement des principes de la Sécurité sociale.
« Ceux qui contestent ne savent pas comment marche le système. Aujourd’hui quand un couple demande l’assistance à la procréation médicale, il a comme seul élément objectif le fait de ne pas réussir à faire un enfant pendant un an », a-t-elle souligné.
« On n’a pas besoin d’être malade aujourd’hui pour accéder à la PMA, même quand on est un couple hétérosexuel, on n’a pas à prouver qu’on est infertile. D’ailleurs souvent on ne trouve pas de cause d’infertilité ».
« À partir du moment où nous ouvrons ce nouveau droit, il faut qu’il soit effectif », a de son côté assuré sur franceinfo la députée des Yvelines et porte-parole de La République en marche Aurore Bergé. « Pour qu’il le soit, il faut qu’il puisse être remboursé sinon on va recréer de la discrimination entre les couples hétérosexuels pour lesquels ce sera remboursé et les autres ». Il n’y a « aucun droit à l’enfant ni pour les couples hétérosexuels, ni pour les couples homosexuels, ni pour les femmes seules », a-t-elle insisté. « C’est juste qu’on a une pratique qui existe, qui n’est pas ouverte à tous et il n’y a pas de raison qu’on maintienne cette inégalité. »
Aurore Bergé a par ailleurs indiqué que selon « une étude d’impact présentée par le gouvernement », un remboursement par la Sécurité sociale de la PMA à toutes les femmes coûterait « quelques dizaines de millions d’euros par an ».
Le projet de loi bioéthique, qui inclut l’ouverture de la PMA à toutes les femmes, sera examiné à l’Assemblée nationale en septembre. La commission spéciale installée en vue de l’examen du texte doit entamer ses auditions le 26 août.
La ministre de la Santé Agnès Buzyn avait indiqué fin juin que la PMA serait remboursée à toutes et que la limitation d’âge pour le remboursement (43 ans) resterait inchangée.