Elle a été rouée de coups, puis jetée du haut d’une voie d’accès à un parking, ce dimanche 8 décembre, en plein centre-ville de Bordeaux, alors qu’elle sortait de boîte de nuit. Ces agresseurs, quatre hommes, tous trentenaires, ont ensuite pris la fuite en voiture, avant d’être rapidement retrouvés par les policiers de la brigade de sûreté urbaine.
Placés en garde à vue mercredi, deux d’entre-eux ont été déférés, vendredi, devant le parquet. Ils se sont vus notifier leur convocation le 28 février prochain devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour « violences ayant entraîné une incapacité totale de travail de 5 jours ».
L’ITT de dix jours, initialement évaluée par le médecin urgentiste qui avait pris en charge la victime, n’a en effet pas été fixée par le médecin légiste. En revanche, les deux circonstances aggravantes – violences commises en réunion et agression transphobe – ont bien été retenues. Mais « l’enquête a pu déterminer que des violences réciproques avaient été commises, la victime elle-même ayant reconnu avoir porté des coups ». Des blessures à priori infligées hors « état de légitime défense », ajoute le parquet.
Après avoir été confrontée vendredi à ses agresseurs présumés, la jeune femme s’est donc également vu notifier sa convocation devant le tribunal, « le même jour » que ces derniers. Elle y sera jugée pour des « violences ayant entraîné une ITT de 4 jours », avec une circonstance aggravante : l’utilisation d’une « arme par destination », « en l’espèce un talon d’escarpin ». Des faits qui pourraient, en théorie, lui valoir une condamnation à trois ans de prison, précise le-Parisien.
Elle sera assistée à l’audience correctionnelle du 28 février prochain par Me Marilou Séval et Me Jean-Baptiste Boué-Diacquenod.