Le mercredi 26 décembre 2018 au soir, Farès Araoudiou et son compagnon ont été victimes d’une agression ciblée dans le centre-ville de Lille. Le jeune homme a également dénoncé un refus de plainte du commissariat de police de Lille :
« On ne m’a pas laissé entrer. On m’a dit qu’il me fallait un certificat médical pour déposer ma plainte (…) que c’était de notre faute et qu’on provoquait… »
Refuser d’enregistrer une plainte à raison de l’orientation sexuelle constitue un délit réprimé par l’article 432-7 du code pénal, puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende.
Si les faits s’avéraient vrais, le policier ayant refusé de recevoir la plainte de Fares Araoudiou pourrait faire l’objet d’une sanction pénale.
Pour Etienne Deshoulières, avocat des associations, « ces agressions homophobes sont intolérables, mais il est encore plus inacceptable que les victimes ne soient pas reçues comme n’importe quel citoyen par les services de police pour porter plainte. Les personnes LGBT doivent pouvoir avoir confiance dans les autorités de police et de gendarmerie pour engager des poursuites contre leurs agresseurs. »
C’est pourquoi Mousse et STOP homophobie saisissent, ce jeudi 3 janvier, le parquet du Tribunal de grande instance de Lille afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire, en procédant notamment à l’audition du policier qui aurait commis les faits.