L’actualité ne cesse de le confirmer. De la France à la Tchétchénie, les persécutions contre les personnes LGBTI sont encore élevées, cautionnées ou institutionnalisées par les gouvernements et parfois leurs populations partout dans le monde. Les exemples s’accumulent et les « purges préventives » commanditées depuis mars par les autorités tchétchènes, comme le rapporte le journal d’opposition russe Novaïa Gazeta, sont d’autant plus préoccupantes.
Les témoignages recueillis restent peu nombreux, mais une ligne d’urgence a été mise en place par des activistes russes pour aider les rescapés à s’enfuir. L’Union Européenne considère que s’ils sont avérés, ces faits constituent une violation des engagements internationaux de la Russie en faveur des libertés fondamentales.
Plus d’une centaine de personnes, des hommes entre 16 et 50 ans, détenus, auraient ainsi été torturées dans des « prisons secrètes » du pays, non loin de Grozny, la capitale. « Trois d’entre elles seraient mortes, mai il y en aurait beaucoup plus ». Amnesty International a lancé une pétition en ligne.
« C’est une nouvelle et dramatique application par l’un de ses francs soutiens de la politique répressive que poursuit Poutine depuis des années », souligne Act Up-Paris, qui appelle à un rassemblement à Paris ce vendredi 21 avril, à 18h, place de l’Hôtel de Ville, pour une réelle solidarité internationale et faire avancer les choses.