Agressions homophobes à Oloron : « Je pensais qu’ils allaient me tuer »

« Ils m’ont frappé avec des barres de fer, je pensais qu’ils allaient me tuer » : une seule des dix victimes des cinq jeunes qui ont sévi entre vendredi soir et lundi après-midi à Oloron-Sainte-Marie est venue ainsi témoigner hier à l’audience correctionnelle. Ce jeune homme porte les stigmates des coups qu’il a reçus lundi au jardin public. Le président Marc Magnon revient en détail sur la série d’agressions, pointe les coups portés, les plaies et les bosses. Il veut savoir qui a fait quoi, précisément – et qui a commencé, aussi, et pourquoi.

Les deux mineurs impliqués, deux frères, ne sont pas là : l’un est placé en centre fermé à Hendaye, l’autre au foyer Saint-Georges de Montaut. A la barre, ils sont donc trois : les trois majeurs poursuivis pour ces violences en réunion, parfois accompagnées de vol, qui ont causé jusqu’à 15 jours d’incapacité pour une victime. Une série qui a commencé par une agression ouvertement homophobe vendredi soir, avec un homme à terre qui a été roué de coups.

Jimmy, 18 ans, qui cumulait le plus de poursuites après son interpellation mouvementée (il s’est rebellé et a menacé les gendarmes), est en prison : il a écopé de 10 mois de prison dont cinq avec sursis et mise à l’épreuve. Jason, 26 ans, a été condamné à 3 mois de prison, et Andrei, 21 ans, dit « Le Russe » (en fait, il est né en Roumanie), à 6 mois avec sursis.

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