La polémique persiste sur les débordements. Dimanche, le nouveau rassemblement des anti-mariage gay, qui a rassemblé entre 300 000 et 1,4 million de personnes, a été émaillé de plusieurs incidents. Des gaz lacrymogènes ont été lancés par des forces de l’ordre pour repousser des manifestants qui tentaient de pénétrer sur les Champs-Elysées.
Selon Manuel Valls, ministre de l’intérieur, 98 personnes ont été interpellées, dont six placées en garde à vue.
Valls refuse de présenter des excuses
Ce lundi matin sur RTL, le ministre a de nouveau salué le «sang froid et le professionnalisme de la police». Et il a refusé de présenter des excuses réclamés par des élus UMP. Le ministre reconnaît l’utilisation d’«aérosols pour dégager des groupes», et la justifie : «Il y avait une volonté de certains groupes d’en découdre.» Lors de l’inauguration de l’Hôtel de police de Clermont-Ferrand en début d’après-midi, tout comme à la radio le matin, il a clairement mis en cause des «manifestants issus de l’extrême droite». ces derniers auraient lancé des boulons sur les forces de l’ordre .Valls précise qu’une trentaine de policiers et de gendarmes mobiles ont été «légèrement blessés».
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«Cette manifestation était un rassemblement statique qui a provoqué beaucoup de pression y compris sur les forces de l’ordre. Depuis plusieurs jours, les manifestants voulaient, malgré les interdictions, manifester sur les Champs-Elysées et descendre sur le Palais de l’Elysée. Des groupes ont voulu forcer les barrages», détaille Manuel Valls. «Les organisateurs ont été débordés. Je ne leur ferai pas d’excuses car le comportement des forces de l’ordre a été professionnel. Les organisateurs n’ont pas pris la mesure», répète-t-il.
Ayrault demande à l’opposition de «faire preuve de mesure»
En marge de sa visite de l’agence Pôle Emploi de Pantin, Jean-Marc Ayrault a apporté son soutien au ministre de l’Intérieur et aux forces de l’ordre. Il a reporté la faute sur les organisateurs du rassemblement. «Quand on organise une manifestation de cet ampleur, il faut faire preuve de mesure et reconnnaître quand on a été débordé.» Harlem Désir, numéro un du PS, a de son côté demandé sur BFMTV/RMC aux dirigeants de l’opposition de ne «pas couvrir» des «agissements extrémistes».