Îles proches ou sœurs des Antilles françaises (Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin), les Antilles néerlandaises (Sint-Maarten, Aruba, Curaçao) sont sujettes à des destins différents quand il s’agit du « mariage pour tous », avec des îles sous juridiction des Pays-Bas métropolitains, où les couples de même sexe peuvent se marier (Saba, Saint-Eustache, Bonaire) et des îles où ils ne le peuvent toujours pas.
Un couple de lesbiennes de Curaçao, mariées à Saba, a ainsi saisi la cour de justice des Antilles néerlandaises à Willemstad pour faire valoir cette discrimination liée à la non-reconnaissance de leur mariage sur l’île où elle réside, au sein des Pays-Bas Caribéen.
Le 6 décembre dernier la justice leur a donné raison. Mais le gouvernement conservateur de Curaçao a fait appel. Et c’est finalement la cour suprême de justice des Pays-Bas à La Haye qui a tranché, ce 22 décembre, en faveur des plaignantes, ouvrant la voie à un processus probable de légifération.
En attendant, la reconnaissance du mariage pour tous sera étendue à l’ensemble des Antilles néerlandaises d’ici fin mai 2024, y compris à Sint-Maarten l’une des îles les plus réticentes. Et si un maire accepte d’en célébrer, les autorités seront dès lors contraintes de le reconnaître également, même en l’absence de loi spécifique.