Victimes d’une violente agression, dans la nuit de mardi à mercredi, parce qu’ils sont homosexuels, Clément et Aaron avaient appelé à une marche pour la tolérance, avec le soutien de la Lesbian and Gay Pride et du Club de la presse du Languedoc-Roussillon. Mais, la barbarie des attentats à Paris donne un autre éclairage à cette mobilisation :
« Il n’est pas exclu qu’elle devienne une marche contre la haine et pour la paix », évoque Vincent Boileau-Autin, président de la LGP, sur 20minutes.fr.
La déclaration devait être déposée ce lundi en préfecture.
En raison des impératifs d’encadrement, la marche est décalée au dimanche 22 novembre et le départ prévu pour 15h Place du Nombre d’Or à Montpellier.
« Depuis mercredi, deux hommes portent les traces de la haine sur le visage. Toutes les victimes sont des victimes de la haine permanente qui vient ruiner le bonheur et la paix dans lesquels vivent les familles », reprend Vincent Boileau-Autin. « On ne peut et on ne veut évidemment pas mettre sur un même plan le traumatisme de l’agression de mercredi et les attentats… Mais on fait face au même fléau de la haine, du rejet et de la stigmatisation. »
Le cortège évoluera jusqu’au Peyrou, où aura lieu une minute de silence en hommage aux victimes, spécialement à Hugo, jeune étudiant de 23 ans de la Faculté des Sciences de Montpellier, tombé au Bataclan.
Il y aura aussi un chant de la Marseillaise suivi d’une minute d’applaudissements.
Le Club de la presse du Languedoc-Roussillon et la LGP Montpellier demandent à toutes les personnes présentes de venir avec une rose blanche et sans bandeaux, banderoles ni slogans politiques ou syndicaux.
Nous avons tous été durement éprouvés par ces événements qui nous ramènent plusieurs mois en arrière aux attaques perpétrées, notamment contre Charlie Hebdo. Des tragédies qui, de par leur ampleur, se relient autour du dénominateur commun: la haine de l’autre.
Nos valeurs de Liberté, d’Égalité et de Fraternité ont été ciblées, durement touchées. Si nous avons vacillé l’espace d’un instant, nous n’avons pas cédé.
S’il est une réponse que nous devons apporter aux propagateurs de terreur, c’est que notre solidarité restera la plus forte.
Aussi, marchons ensemble contre la Haine, marchons ensemble pour la Paix, rendons hommage aux victimes, à leurs proches, aux forces de l’ordre, aux secours.
Non à la barbarie obscure, non à l’atteinte à la liberté d’expression, à la liberté de la presse, à la dignité des femmes et des hommes !