L’essayiste Alain Soral, déjà condamné à trois mois de prison ferme pour discrimination et incitation à la haine ainsi qu’à 30 jours-amende pour diffamation, à nouveau devant la justice Suisse pour des propos homophobes à l’encontre d’une journaliste de « 24 heures » et de la « Tribune de Genève ». Le Ministère public requiert une peine supplémentaire de 3 mois d’emprisonnement.
Le Procureur général Eric Kaltenrieder a en effet déposé une déclaration d’appel contre le jugement rendu le 16 décembre 2022 par le Tribunal de police de Lausanne. Il estime que les faits reprochés à M. Soral, outre la diffamation, sont bien constitutifs d’infraction de discrimination et incitation à la haine et requiert à ce titre une peine privative de liberté ferme de 3 mois.
Dans une vidéo publiée sur le site de son organisation, Alain Soral avait qualifié la journaliste de « grosse lesbienne », en réaction à son article qu’il trouvait mensonger.
« Les propos de M. Soral sont homophobes et tombent sous le coup de la loi qui protège la dignité humaine et l’égalité entre les êtres humains », écrit le procureur général Eric Kaltenrieder du canton de Vaud. Des propos qui tombent dès lors sous le coup de l’art. 261bis du Code pénal qui s’applique, depuis le 1er juillet 2020, aux discriminations fondées sur l’orientation sexuelle. « Il est primordial que le Tribunal cantonal tranche cette question et établisse une jurisprudence », ajoute le magistrat.
Il a déjà été condamné plus de vingt fois en France, notamment pour provocation à la haine.