José Nicolas Alessio, 55 ans, a d’abord été suspendu en 2010 par sa hiérarchie. A Cordoba, grande ville du centre de l’Argentine, il avait peu avant participé à une manifestation pour le mariage entre personnes du même sexe et critiqué publiquement la position de l’Eglise.
Le pape François, alors primat d’Argentine et archevêque de Buenos Aires, avait été un des opposants les plus virulents à la loi, ayant même appelé les fidèles à manifester contre l’initiative du gouvernement.
« Monsieur José Nicolas Alessio a été démis de ses fonctions religieuses par la Congregation pour le clergé (du Vatican) le 6 février 2013. Il perd ainsi automatiquement les droits relatifs à l’état religieux et n’est plus tenu de remplir ses obligations connexes. Il est exclu de toute administration des sacrements », a écrit l’archevêché de Cordoba dans un communiqué.
L’archevêché précise qu’il n’y a pas de recours possibles contre la sanction.
Le père Alessio s’est ému de la mesure prise à son encontre dans des propos reproduits par le quotidien La Voz del Interior. « Plus de 30 ans au service du peuple de Dieu ne signifient rien pour l’Eglise catholique; il suffit de penser différemment pour être exclu », a-t-il regretté.
Après sa suspension voici trois ans, il avait dénoncé « une Eglise monarchique, fermée et autoritaire à laquelle je ne veux plus appartenir ».
Le curé de Cordoba assure qu’il poursuivra sa mission : « Cela ne m’affecte en rien, car je vais continuer comme jusqu’ici. Les fidèles se moquent de ces décisions officielles ».
« Je m’y attendais, a-t-il dit au site internet de La Voz del Interior. Pour l’Eglise, c’est comme ça, mais si je célèbre un baptême ou un mariage, il faudra bien qu’ils le reconnaissent car ils ne pourront pas m’enlever ce que je suis : un prêtre ».
Entre juillet 2010 et juillet 2012, 6.000 couples homosexuels ont été unis maritalement en Argentine, selon la Fédération argentine des lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels (FALGBT).
(Source AFP)