Le 10 septembre 2019, Noël Le Graët, président de la Fédération Française de Football (FFF), invité de France Info dans l’émission « 8h30 Politique », a appelé les arbitres à ne plus interrompre les matchs en cas de chants et propos homophobes.
Tenus par des supporters lors de rencontres de football, ils constituent pourtant une faute disciplinaire susceptible d’engager la responsabilité d’un club, mais également une atteinte à la Charte d’éthique et de déontologie du football de la FFF, au Règlement disciplinaire de la FFF ainsi qu’aux règles élémentaires de la FIFA et de l’UEFA.
L’argumentaire juridique est détaillé dans la lettre officielle envoyée à M. Le Graët.
Selon Me Etienne Deshoulières, avocat des associations, « les instructions visant à exclure toute interruption de match en présence d’injures homophobes dans les stades sont illégales. A défaut d’un retrait de ses instructions par Noël Le Graët avant le 10 novembre, les associations que je représente engageront un recours pour excès de pouvoir devant les tribunaux administratifs ».
L’univers sportif est le reflet de l’état d’esprit d’une société. La plus grosse fédération sportive française et, à travers elle son Président, ne peut se dérober face à sa responsabilité citoyenne et sociétale. Tout comportement homophobe exerce une pression sociale et mentale sur les personnes LGBT. La FFF a un rôle unique à jouer au-delà même du périmètre sportif pour lutter contre l’homophobie. C’est la raison pour laquelle les associations LGBT exigent que le Président de la Fédération Française de Football retirer les propos tenus sur France Info.