Six hommes accusés pour certains d’agressions extrêmement violentes à domicile, ou encore de tentative d’homicide sur des policiers lors d’une interpellation en janvier 2010, se sont retrouvés lundi à Nice devant la Cour d’assises des Alpes-Maritimes en l’absence de victimes terrorisées.
« C’était un peu Orange mécanique », a témoigné un enquêteur, à propos de l’aggression d’un couple d’homosexuels à leur domicile de Gassin (Var) en novembre 2009.
Deux suspects ont reconnu en garde à vue l’agression de ce couple, dont l’un d’eux s’était échappé dans la forêt tandis que l’autre était ligoté et frappé à coups de poing au visage. De l’argent et des cartes bancaires avaient été subtilisées.
Ils ont aussi avoué l’aggression à domicile pour des bijoux d’un couple de Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes), qui avait reçu des coups de pieds et des coups de poings à terre, le 29 décembre 2009.
Les deux accusés passés aux aveux auraient subi des pressions en prison, alors que les autres membres du groupe nient avoir participé aux braquages.
Les six hommes dans le box, âgé de 34 à 44 ans, certains déjà condamnés, étaient sous surveillance lundi du GIPN pour un procès très tendu qui devrait durer six jours.
Les deux couples agressés, qui ont renoncé à se constituer partie civile et seront absents du procès, ont expliqué par écrit être « terrifiés » à l’idée de se retrouver face à leurs agresseurs.
A l’été 2009, la police avait placé sous surveillance l’un des accusés, en raison d’une recrudescence de braquages à domicile dans le Var et les Alpes-Maritimes.
Elle décide finalement d’interpeller dans une voiture quatre hommes de la bande, le 15 janvier 2010 à Antibes (Alpes-Maritimes), mais le conducteur pris en tenaille fonce sur deux fonctionnaires qui seront blessés.
Les policiers tirent plusieurs coups de feu sur le conducteur, grièvement blessé, tandis qu’un complice est touché à l’épaule. Dans la voiture, les enquêteurs découvrent deux pistolets chargés et du ruban adhésif.
Le conducteur du véhicule est le seul à être poursuivi pour « tentatives d’homicides sur agents de la force publique ». Quatre personnes sont poursuivies pour vol en bande organisée et avec armes, et association de malfaiteurs en vue de commettre des vols en bande organisée. Deux autres sont poursuivies simplement pour association de malfaiteurs en vue de commettre des vols en bande organisée.
