En ce mois des fiertés, le ministre libanais sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, a adressé vendredi 24 une note aux forces de l’ordre, les appelant à réprimer « toute célébration, réunion ou rassemblement qui promeut l’homosexualité », après des plaintes de religieux « rejetant la propagation du phénomène ».
Il estime aussi que « la liberté individuelle ne peut être invoquée, ce phénomène étant contraire aux us et coutumes de la société, et aux principes des religions célestes », précise L’Orient-Le Jour.
Des « préjugés hérités », « un détail insignifiant pour faire diversion et réprimer les droits de milliers de citoyens, alors que le peuple croule sous le poids de la misère et de l’incertitude », lui ont rétorqué plusieurs avocats.
Les agressions contre des militants LGBT+ se sont également multipliées ces derniers jours.
En 2018 déjà, la police avait empêché la tenue d’une conférence sur les droits des homosexuels et groupes vulnérables, jusqu’à interdire du territoire plusieurs chercheurs étrangers qui devaient y participer. Des décisions finalement dénoncées par la justice en 2021.
سؤال جدي: هل تدخل الهوموفوبيا ضمن مفهوم تصريف الاعمال؟ المؤكد أن هذا الوزير لن يودعنا قبل ان نرى كل عيوبه. pic.twitter.com/kSszXkEyHD
— Nizar SAGHIEH (@nsaghieh) June 24, 2022