Dans la soirée du samedi 21 septembre, après délation, les autorités de la commune rurale d’Ourika, située au sud-est de Marrakech, sont intervenues pour interrompre une cérémonie de mariage entre un Français et un Néo-Zélandais. L’événement, qui se tenait dans un hôtel du douar Taourirte, réunissait environ une cinquantaine d’invités, majoritairement étrangers, selon des informations relayées par la presse locale.
Initialement, les responsables de l’établissement ont évoqué une simple fête d’anniversaire. Mais une enquête a révélé qu’il s’agissait d’une célébration d’union entre deux hommes. Plusieurs employés de l’hôtel ont également confirmé qu’une zone avait été spécialement aménagée pour l’échange des alliances.
Les autorités ont immédiatement ordonné l’arrêt des festivités, rappelant aux invités que les unions homosexuelles sont strictement interdites par la loi marocaine. En vertu de l’article 489 du Code Pénal, les relations homosexuelles sont en effet passibles de peines allant de trois à six mois de prison, assorties d’amendes pouvant atteindre 1 200 dirhams, un peu plus de 110 euros. Une législation qui reflète malheureusement une position largement partagée au sein de la classe politique et de la société marocaine, opposées à tout changement en la matière.
Bien que quelques manifestations en faveur des droits LGBTQ+ aient eu lieu ces dernières années, comme en juin 2023 à Casablanca, où des drapeaux arc-en-ciel ont été brandis lors d’une marche pour les droits des femmes, la question des droits LGBTQ+ demeure un sujet sensible au Maroc.