Un événement riche en symboles initié par la Fondation Ihsane Jarfi, suivi d’une soirée caritative organisée à la Maison Arc-en-ciel au bénéfice de la fondation et de sa lutte contre les discriminations.
« Si la pride célèbre la liberté d’être tout ce qu’on veut être, cette marche dénonce les conséquences de ce refus de liberté. »
Les applaudissements dans le « quartier gay » ont tourné au silence et à plusieurs insultes au dehors de celui-ci. Des représentants politiques PS-sp.a et Ecolo-Groen étaient présents. Des lanternes ont été allumées et lancées dans le ciel à l’arrivée.
Le père d’Ihsane Jarfi a rappelé l’importance de la visibilité en rue amenée par la marche et a insisté en tant qu’ancien professeur de religion musulmane, sur le rôle de l’éducation dans l’acceptation de toutes les différences. « Encore aujourd’hui, oser afficher une orientation sexuelle différente de la norme dans l’espace public, c’est s’exposer à des insultes et des violences », constate François Massoz-Fouillien, porte-parole de la Maison Arc-en-ciel.
« Le sens commun répond qu’il vaut mieux éviter de trop se montrer et rester soi-même dans l’espace privé. Mais, cela nie leur liberté d’exister. (…) Plus le milieu est sexiste et machiste, plus l’homophobie est intégrée dans la culture de groupe et les blagues homophobes parfaitement acceptées. Marc Wilmots a par exemple insulté pendant la coupe du monde de football un de ses joueurs en lui disant ‘Arrête de faire ta Jeannette’, qui veut dire ‘PD’ en néerlandais. Il n’y a pas eu de réaction dans la presse. Si sa référence avait été raciste, cela serait très mal passé », ajoute François Massoz-Fouillien.
Ihsane Jarfi avait été enlevé le 22 avril 2012 par 4 jeunes hommes à la sortie d’une discothèque à Liège et son corps retrouvé le 1er mai dans un champ :
avec Belga
Photo : Y. A. Jacobs