Approuvé au conseil des ministres le 28 octobre dernier, puis par la commission parlementaire de la justice ce 27 juin 2023, le projet de loi portant sur l’interdiction des pratiques de conversion en Belgique, ainsi que leur promotion (suggestion, incitation ou publicité), vient également d’être adopté en séance plénière à l’unanimité ce jeudi 20 juillet 2023 par la Chambre des représentants, à l’exception toujours des élus du parti flamand d’extrême droite Vlaams Belang (Identité et Démocratie, ID).
Le texte, désormais porté par la nouvelle secrétaire d’État à l’Égalité des Chances, des Genres et à la Diversité, Marie-Colline Leroy, prévoit des peines d’emprisonnement de huit jours à deux ans, ainsi qu’une amende d’environ 200 à 2 400 euros, et une interdiction professionnelle jusqu’à cinq ans, si le délit est commis dans un contexte professionnel.
Rappelons que l’orientation sexuelle, l’identité et l’expression de genre ne sont pas des maladies et ne peuvent être « guéries ». Ces pseudos pratiques de conversion, souvent accompagnées de violences physiques, psychologiques et sexuelles, n’ont donc aucun fondement scientifique et sont d’ailleurs assimilées à des actes de torture par l’ONU. On estime pourtant qu’en Europe, 2 % des personnes LGBTQIA+ en ont subi une et 5 % s’en sont vues proposer, bien que les chiffres réels puissent être beaucoup plus élevés.