Gad Beck, dernier survivant homosexuel juif connu de l’Holocauste est décédé à Berlin

Il fut un combattant de la résistance sioniste pendant la Seconde Guerre mondiale, mais également un militant pour les droits des homosexuels après-guerre en Allemagne, alors même que l’homosexualité y était encore illégale. Né d’un père juif et d’une mère convertie au judaïsme, dernier survivant gay de l’Holocauste, Gad Beck est décédé à Berlin, quelques jours avant la date de son 89e anniversaire.

Sous le régime nazi, il revêtit un uniforme de membre des Jeunesses hitlériennes afin de pouvoir entrer dans le camp de déportation où était détenu son amant, Manfred Lewin, pour tenter de le libérer. Mais celui-ci refusa d’être séparé de sa famille, avec laquelle il fut ensuite déporté et tué à Auschwitz.

Un destin douloureux, rapporté dans deux films, « La vie de Gad Beck » et « Paragraphe 175 », consacrés à la persécution nazie des homosexuels.

Il sera dénoncé juste avant la fin de la guerre et arrêté par la Gestapo, qui l’enverra dans un camp de transit à Berlin, avant d’être finalement libéré par les forces alliées.

Il avait d’abord émigré en Israël en 1947, pour revenir en Allemagne, nommé à la direction en 1979 du Centre d’éducation des adultes juifs de Berlin.