Le dictateur de Minsk, Alexandre Loukachenko, en a rajouté une couche dans l’homophobie et le sexisme, hier, égratignant encore au passage le ministre allemand Guido Westerwelle.
Dans une interview à la chaîne russe RT, le très autoritaire président biélorusse Alexandre Loukachenko est revenu sur ses échanges d’amabilités avec le ministre des Affaires étrangères allemand Guido Westerwelle, en mars 2012. Ce dernier s’était permis de qualifier l’homme fort de Minsk de «dictateur». Ce à quoi, Loukachenko avait rétorqué qu’il préférait «être dictateur plutôt que pédé».
Aujourd’hui, avec une mauvaise foi sidérante, le président affirme qu’il ne savait pas que le libéral allemand était homosexuel quand il a fait sa déclaration. De toute façon, il n’a aucun remords, rapporte Euronews. «Je peux pardonner aux femmes leur lesbianisme, mais je ne pardonnerai jamais aux hommes d’être gay, lâche-t-il. Une femme devient lesbienne seulement parce que les hommes sont tellement misérables.» La Biélorussie est un des pays les plus répressifs d’Europe pour les minorités sexuelles. Les organisations LGBT, qui demandent leur reconnaissance par l’Etat, y ont fait l’objet de pressions et de violences, ces derniers mois.