La question continue de susciter les confrontations. La technique médicale aide à concevoir un enfant, mais pour certains cette évolution est contre-nature. Et ce mercredi 21 février à Nantes (Loire-Atlantique), les « échanges » étaient vifs mais finalement peu constructifs. « Ni spectacle, ni tribune ! » avait pourtant martelé le modérateur du débat. L’objectif est de « recueillir de toutes les paroles », en prévision de la révision de la loi, fin 2018.
Les opposants s’inquiète du déséquilibre psychique d’un enfant sans père. « C’est de la violence », s’insurge une intervenante, « une délinquance de la procréation ». Réalité biologique, « un couple est formé d’un homme et d’une femme, c’est ce qui fait l’humanité », lance encore un autre. « Nous assistons à une déliquescence de la famille ».
Les partisans ont surtout rappelé l’adhésion massive des Français à la réforme. « L’ouverture de l’AMP à toutes ne devrait même pas faire débat », ont-ils insisté. Plusieurs témoins ont également défendu leur parcours organisé à l’étranger.
Pour Virginie Rio, fondatrice du collectif BAMP, association de patients (hétérosexuels) de l’assistance médicale à la procréation et de personnes infertiles, « ces débats sont en fait des combats ». Elle déplore d’ailleurs des situations similaires constatées à Lyon (Rhône) ou encore à Angers (Maine-et-Loire). « Les anti-PMA sont en guerre et viennent déverser leur haine. Si vous venez pour vous informer, c’est impossible. Ils viennent juste pour asséner que ‘le pire est à venir pour l’humanité’ », a-t-elle expliqué sur franceinfo.
Le Comité consultatif national d’éthique estime toutefois que les débats se déroulent globalement « de façon sereine ».
Vos contributions sont donc d’autant plus souhaités. Vous pouvez répondre au questionnaire en ligne, sur le site de l’Espace de réflexion éthique des Pays-de-la-Loire, et/ou directement intervenir sur la plateforme du CCNE, et nous rejoindre lors des prochains événements, classés par région.