En 2010, à Vancouver, il était un spécialiste du short-track assez anonyme, avec une 16e place sur 1.000 m comme meilleur résultat en trois épreuves. A Sotchi, en février, Blake Skjellerup pourrait être un des athlètes les plus médiatisés. Pas forcément pour ses résultats mais à coup sûr pour ses positions politiques. S’il obtient sa qualification pour les prochains JO, le patineur néo-zélandais envisage de porter un badge avec un arc-en-ciel, symbole du mouvement gay. Ce serait un acte de défiance envers le président russe Vladimir Poutine qui a fait une loi qui interdit la promotion de l’homosexualité.
«Mon objectif est d’inspirer, d’encourager et de soutenir les LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) en Russie.»
Blake Skjellerup a lui-même attendu d’avoir disputé ses premiers JO avant de faire son coming-out en 2010. Désormais, il se dit prêt à servir de porte-parole, rapporte The Guardian. « Je serai moi-même en Russie. Pour l’instant, ceci est illégal, a raconté le patineur au quotidien britannique. Mon objectif est d’inspirer, d’encourager et de soutenir les LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) en Russie. J’aimerais que Poutine me rencontre. Je lui dirais à quel point je suis en désaccord avec ses lois anti propagande gay et qu’en tant que président de la Russie, il doit représenter tous les citoyens de son pays. »
La semaine dernière, le Néo-Zélandais a disputé une étape de Coupe du monde en Russie, à Kolomna. Il a expliqué au Guardian qu’il en avait profité pour rencontrer des activistes gays. Les histoires qu’il a entendues lui « ont donné la chair de poule.»
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