Ce vendredi 7 avril, neuf militants d’extrême-droite, issus de Génération Z, le mouvement des jeunes du parti d’Eric Zemmour, comparaissaient devant le Tribunal judiciaire de Bordeaux pour des faits de dégradations, de violence, d’injure publique et d’incitation à la haine ou à la violence en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre.
Le 12 juin 2022, ils avaient en effet troublé la tenue de la Marche des fiertés à Bordeaux en déployant une banderole « Protégeons les enfants, stop folies LGBT », depuis le toit de la maison écocitoyenne, avec des « saluts nazis », jets de graviers et injures homophobes.
Le parquet a requis des peines de six mois de prison avec sursis pour les sept présents à l’audience, et dix mois avec sursis toujours pour les deux autres, ainsi qu’une amende de 1.000 euros pour tous.
Trois d’entre-eux avaient déjà comparu les 24 et 25 mars dernier, dans un autre procès pour des violences et insultes racistes, quelques mois auparavant dans le quartier de Saint-Michel.
Ils n’ont exprimé aucun regret, ni de honte, s’estimant même victimes d’un lynchage et s’interrogeant sur leur droit à exprimer leurs opinions. Certains ont aussi assuré n’avoir « pas de haine envers les homosexuels ». D’ailleurs, ils en connaîtra « tout un tas », mais « qui ne se reconnaissent pas dans le lobby LGBT ».
Une menace ce fameux « lobby », « omniprésent », qu’ils n’ont toutefois pas pu étayer. Mais « il faut protéger les enfants contre cette propagande LGBT », a renchéri l’instigateur de l’opération. Et pour les saluts nazis, ce serait des « clappings », ont-ils expliqué, « comme dans les stades de foot ».
Le jugement a été mis en délibéré au 26 mai prochain. STOP Homophobie est partie civile.