Malgré le changement de majorité au gouvernement, la mémoire des homosexuels déportés durant la Seconde Guerre mondiale n’a pas été célébrée à Bordeaux.
Kader Arif, ministre délégué chargé des anciens combattants, avait appelé à faire participer « sans aucune exclusive » les associations de victimes de la déportation (archives Stephane Lartigue).
Et pourtant, puisque toujours exclus de l’hommage officiel rendu aux déportés de la seconde guerre mondiale, les homosexuels ont organisé ce dimanche midi une cérémonie à part, dans la cour de l’ENM, à l’issue de la cérémonie officielle, pour la mémoire des homosexuels victimes de la déportation.
Malgré le changement de majorité politique au niveau national, et en dépit d’un courrier de Kader Arif, ministre délégué chargé des anciens combattants, invitant à faire participer « sans aucune exclusive » les associations de victimes de la déportation, les homosexuels, qui portaient alors un triangle rose renversé sur la poitrine, n’ont pas été cités au cours de la cérémonie officielle.
Par Thierry Châtellier