Trois hommes qui avaient insulté des homosexuels et commis des violences physiques à Bordeaux en septembre 2011 ont été condamnés à des amendes et de la prison par le tribinal correctionnel de la ville.
Le 19 septembre 2011 à Bordeaux, à hauteur du Miroir d’eau (photo), plusieurs hommes s’en sont violemment pris à trois jeunes à qui ils reprochaient d’être des « pédés ».
Les victimes avaient pas décidé de porter plainte. Les agresseurs ont comparu le 21 septembre dernier devant le tribunal correctionnel pour répondre des faits.
L’association LGP Bordeaux s’était constituée partie civile aux côtés des victimes.
Aucun des agresseurs ne s’est présenté à l’audience. Seules les victimes étaient présentes et représentées.
« Cette attitude de refuser de s’expliquer à la barre témoigne à la fois d’une certaine lâcheté mais également d’un sentiment d’impunité, estime Matthieu Rouveyre, administrateur de la LGP Bordeaux, présent à l’audience. En effet, les dépositions des auteurs lues par le Président du tribunal ne laissaient aucune place au doute. Tous ont déclaré ‘ne pas savoir qu’insulter quelqu’un de pédé était interdit par la loi' ».
L’homme poursuivi pour les violences physiques et blessures a ainsi affirmé aux policiers qui l’interrogeaient : « J’aime pas les pédés » avant d’ironiser sur le nombre de coups portés aux victimes, rapporte encore la LGP Bordeaux.
Le procureur a réclamé pour chacun des deux hommes poursuivis pour insultes homophobes 600 euros d’amende. Pour l’auteur des violences physiques, il a réclamé un mois ferme.
Ce réquisitoire n’a pas été suivi par le tribunal. Les trois hommes ont été reconnus coupables des faits qui leurs étaient reprochés. Ils ont tous été condamnés à verser des dommages et intérêts aux victimes et à la LGP Bordeaux. Sur le volet pénal, les individus ayant proférés les insultes homophobes ont écopé d’une peine de 60 jour-amende (ils devront payer 900 euros chacun sans quoi ils seront envoyés en prison). L’homme poursuivi pour les violences aggravées a été condamné à 4 mois de prison fermes.
La LGP Bordeaux se félicite que les circonstances aggravantes en raison de l’orientation sexuelle aient été retenues : « Nous saluons cette condamnation et nous espérons qu’elle participe à une prise de conscience. En tout état de cause, et c’est le sens de cette constitution de partie civile, la LGP Bordeaux entend désormais mener son combat non plus sur le seul terrain de prévention mais également sur celui de la répression ».
(Source LGP Bordeaux)