Boycott des JO de Sotchi : Moscou veut éteindre la polémique sur l’homophobie (LOL)

« Tous les sportifs et organisations sportives devraient garder leur calme. Leurs droits seront respectés. » Vitaly Moutko, le ministre des sports russe s’est voulu rassurant, vendredi, à la veille de l’ouverture des championnats du monde d’athlétisme de Moscou.
Le même Vitaly Moutko avait déclaré, le 1er août, que la loi de lutte contre la « propagande » homosexuelle, promulguée en juin, s’appliquerait aussi aux athlètes des Jeux olympiques d’hiver de Sotchi, en 2014. Ce texte punit tout acte de « propagande » homosexuelle devant les mineurs d’une peine d’amende et de détention allant jusqu’à quinze jours.

« Cette loi ne consiste pas à porter atteinte aux droits des personnes, quelles que soient leur citoyenneté, leur religion et leurs orientations (sexuelles), a assuré M. Moutko. Cette loi vise à interdire la propagande devant mineurs. Personne ne va porter atteinte aux droits des citoyens ».

LE CIO TENTE DE CALMER LE JEU

Depuis plusieurs jours, les critiques fusent contre la position du gouvernement russe à ce sujet. l’acteur britannique, Stephen Fry, a écrit au Comité international olympique (CIO) pour lui demander de retirer à la Russie l’organisation des JO, accusant Vladimir Poutine d’avoir fait des « homosexuels des boucs émissaires comme Hitler l’avait fait avec les juifs ». Une pétition, qui a déjà recueilli 82 500 signatures, propose de ramener les JO d’hiver à Vancouver, au Canada, qui avait accueilli l’événement il y a quatre ans.

Jacques Rogge, président du CIO, a tenté de calmer le jeu, vendredi, affirmant avoir reçu des assurances écrites de la part des autorités russes. « Nous attendons des clarifications avant de prendre une décision concernant ces assurances, a-t-il dit. En ce qui concerne la liberté d’expression, c’est évidemment quelque chose d’important. » Mais, précise M. Rogge, « nous ne pensons pas qu’il s’agisse d’un problème fondamental ».