>> At least 445 LGBT Brazilians died as victims of homophobia in 2017, new research reveals, following a 30% spike in just one year
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C’est l’un des pays les plus violents au monde, avec un nombre record d’homicides, dont 387 motivés par la haine anti-LGBT, selon le dernier rapport du Grupo Gay de Bahia, qui note une augmentation « historique » de 30% cette année (contre 340 meurtres en 2016), à laquelle s’ajoutent quelque 58 suicides recensés en raison de ces mêmes violences.
Les rhétoriques contre la communauté n’étant pas un crime fédéral, les politiciens ultra-conservateurs prospèrent, jusqu’au Congrès, comme d’ailleurs les programmes télévisés liés aux églises évangéliques qui comparent souvent « l’homosexualité au diable ».
Au cours de la dernière décennie, le Brésil a pourtant bien tenté d’élaborer des mesures « susceptibles de protéger les groupes vulnérables comme les personnes homosexuelles et transgenres, mais ils ont échoué par manque de volonté, d’investissement ou changement de vision politique », a expliqué Jurema Werneck, responsable de l’antenne brésilienne d’Amnesty International.
La Pride de Rio 2017, 22e édition, a même failli être annulée, le nouveau maire, Marcelo Crivella, ayant refusé de contribuer à son financement. L’événement brassait chaque année des millions de participants.
Quelques mois plus tôt, le député fédéral Victório Galli déclarait à la radio que Mickey Mouse était un « infiltré homosexuel » qui envoyait des « messages subliminaux » aux enfants.
Et si le Brésil, troisième pays latino-américain à avoir légalisé le mariage pour tous, reste une destination prisée des touristes LGBT, la justice fédérale a également autorisé en septembre dernier les psychologues à proposer des « thérapies de réorientation sexuelle », interdites depuis 1999 par décision du Conseil national de psychologie.
L’instance a fait appel du jugement, incompatible avec les droits humains, rappelant par ailleurs que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait retiré l’homosexualité de la liste des maladies en 1990.
Mathieu Mercuri
stophomophobie.com