L’ex-président brésilien (2003-2010), Luiz Inacio Lula da Silva, surnommé « Lula », favori de l’élection depuis plusieurs mois, a été élu dimanche 30 octobre, malgré un scrutin ultra-serré face à son opposant conservateur Jair Bolsonaro (50,90% voix contre 49,10%).
Un retour à la tête du pays douze ans après, pour un troisième mandat donc, qui fait renaître l’espoir des communautés LGBT+.
« On sort en état de choc » du passage de Jair Bolsonaro, qui souhaitait que les minorités s’inclinent ou disparaissent, témoigne Bianca, une militante sur francetvinfo. « Toutes les violences racistes, misogynes, se sont aggravées », car il les soutenait. « Ça ne va pas disparaître mais je pense que le président Lula a les moyens d’unifier de nouveau la nation pour que l’on sorte de cette guerre », ajoute-t-elle.
Dès son élection dimanche soir, Lula s’est engagé à rétablir la solidarité, l’acceptation des différences, l’amour du prochain dans la société brésilienne.
« Le président Bolsonaro a été un désastre pour les droits humains, tant au Brésil qu’à l’étranger », a déclaré Juanita Goebertus, directrice de la division Amériques à Human Rights Watch. « Le président élu Lula devrait commencer à travailler sur un plan pour inverser les politiques néfastes du président Bolsonaro dans les domaines de la sécurité publique, de l’environnement et des droits des femmes, des personnes LGBT et des peuples autochtones, entre autres, et commencer à mettre en œuvre ce plan dès son entrée en fonction le 1er janvier 2023. »
Renverser les politiques néfastes de Bolsonaro sera un pas en avant important, mais de nouvelles mesures pour faire respecter les droits humains seront également nécessaires, ajoute Human Rights Watch.
« Le président élu Lula devrait placer les droits humains au centre de ses politiques intérieures et extérieures, et défendre les droits de toutes les personnes, sans discrimination. Ce serait un changement radical par rapport à l’administration Bolsonaro. »
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— HRW en français (@hrw_fr) November 1, 2022
