Brésil : Une veillée en mémoire d’un jeune gay assassiné et de toutes les victimes de crimes haineux

Suite au meurtre particulièrement odieux d’un adolescent de 16 ans, la communauté LGBT de Sao Paulo s’est réunie ce vendredi 17 janvier, pour une cérémonie organisée en hommage à toutes les victimes de crimes haineux.

Le jeune Kaïque Augusto Batista dos Santos, avait disparu la semaine dernière après avoir quitté un établissement gay situé au cœur de la ville de SAO PAULO. Son corps, retrouvé le 11 janvier, présentait de graves blessures à la tête, et une pointe de fer transperçait l’une de ses jambes. Les fonctionnaires de police ont rapporté que les dents du jeune homme avaient été arrachées alors qu’il était probablement en vie. Il avait été battu à mort.
La famille et les amis de Kaïque pensent qu’il a été assassiné en raison de son homosexualité.

Au moins cinq meurtres ont ainsi été signalés par les médias à la même période, ciblant à chaque fois des personnes LGBT : trois hommes homosexuels et une transgenre. L’annonce de ces crimes extrêmement violents ont choqué tout le pays.

Le corps de Antonio Goncalves Pereira a été retrouvé le mercredi 15, sur un chemin de terre, en dehors de la ville de Uberlandia, les mains attachées derrière le dos. Son corps reflétait des signes évidents de torture. Il avait des lacérations dans ses mains, sur l’abdomen, le dos, sa tête et son cou. La police qui l’a retrouvé spécule sur la date de son décès.

Le même jour, le corps d’un autre adolescent, Sebastiao Fleuri, a été découvert sur un chemin près de la ville d’Itaberaí. La police a déclaré qu’elle détenait un suspect, mais n’a pas donné de détails supplémentaires.

Jullivan Pinheiro Castelo Branco, un boulanger de Manaus, a lui été retrouvé à son domicile, le jeudi, avec de multiples coups de couteau sur le dos. Il avait été vu la dernière fois deux jours auparavant.

LGBTQ Nation rapporte de sources locales que les trois victimes sont homosexuelles, mais n’est pas à même de préciser si l’orientation sexuelle a été un facteur dans leurs meurtres.

Toni Gretchen du district de São Benedito à Uberaba a annoncé qu’une femme transgenre de 50 ans avait été découverte le mardi 14 janvier, abattue à bout portant d’une balle dans la tête. Il semblerait, d’après la police, que cette femme connaissait ses agresseurs.

Pendant la veillée commémorative, les membres de la communauté LGBT ont marché jusqu’au club gay, puis sur le site où le corps du jeune « Dos Santos » a été trouvé. Les participants ont allumé des centaines de bougies exigeant de la justice une action immédiate du gouvernement d’adopter une loi contre les crimes haineux anti-LGBT, après la récente tentative rejetée le mois dernier par le Sénat.

Le Professeur Luiz Mott, de « Grupo Gay de Bahia do », a déclaré que 18 cas de meurtres de personnes LGBT ont été recensés depuis le début de l’année, non compris deux des cas les plus récemment signalés.

« Combien de morts le Brésil a-t-il encore besoin pour réagir contre l’homophobie ?  » a réclamé ouvertement le législateur homosexuel, Jean Wyllys.

Sergio Viula, blogueur brésilien, et avocat des droits LGBT, a déclaré que « depuis, de nombreux cas ne sont même pas enregistrés comme étant des meurtres, et la sexualité des victimes n’est pas non plus précisée, et que le nombre de victimes est probablement très largement sous-estimé. »

« Les leaders évangéliques du Brésil emploient des stratégies utilisées par le lobby évangéliste de la droite américaine, dans le seul but d’alimenter la haine anti-gay et d’empêcher toute législation contre les crimes de haine, avec bien évidemment le soutien silencieux du gouvernement. » a déclaré Luiz Henrique Coletto, vice-président de la « Ligue humaniste laïque du Brésil » (LIHS) au site LGBTQ Nation.

« Le Brésil ne parvient pas à protéger ses propres citoyens LGBT, et n’assure d’ailleurs aucune protection de base pour les visiteurs de la Coupe du Monde et des Jeux Olympiques qui auront lieu ici, » a ajouté Luiz Henrique Coletto.
«Nous avons besoin que les organisations internationales des droits de l’homme fassent pression au Brésil afin de faire adopter des lois qui punissent les crimes de haine et de protéger les personnes LGBT dans notre pays. »

Joëlle B.
https://www.facebook.com/JoellealecoutedesJeunesLGBT

SAO PAULO, Brazil — Members of Brazil’s LGBT community held vigil Friday in honor of a gay Brazilian teen who was tortured and brutally murdered, one of at least five reported murders targeting LGBT people in Brazil over the past week.
Kaique Augusto Batista dos Santos, 16, disappeared last week after leaving a gay club in the heart of Sao Paulo’s gay scene.
His disfigured body was first discovered Jan. 11, and appeared to have suffered severe head wounds and with an iron spike piercing one of his legs, yet police originally reported his death as an “apparentsuicide.”

Kaique Augusto Batista dos Santos

Officials later reported that dos Santos’ teeth had been pulled out, likely while he was still alive, that he was discovered with a iron spike piercing one of his legs, and that it appeared he had been kicked to death.
Family and friends believe dos Santos was targeted because of his sexual orientation, and because there was no evidence that robbery was a motive.

News of dos Santos’ murderfirst reported on Thursday, has shocked Brazil, and comes as the Brazilian media reported four additional murders within the LGBT community — three gay men and atransgender women.
The body of Antonio Goncalves Pereira was found Wednesday on a dirt road outside the city of Uberlandia with his hands tied behind his back. His body reflected signs of torture, with lacerations in his hands, abdomen, and the back of his head and neck. Police speculate he was picked up on a “gay date” and then murdered.
The body of Sebastiao Fleuri, an adolescent, was found dumped on a dirt road near Itaberaí, also on Wednesday. Police said they are holding a suspect but not providing any additional details at this time.
Jullivan Pinheiro Castelo Branco, a baker from Manuas, was found in his home on Thursday with multiple stab wounds on his back; he was last seen alive two days earlier.

Local sources tell LGBTQ Nation that all three victims are gay, but were not aware if sexual orientation was a factor in their murders.
On Tuesday, Jan. 14, a 50-year-old transgender woman who identified as Toni Gretchen from the district of São Benedito in Uberaba, was shot in the head at close range; police said she appears to have known the assailant.

On Friday, members Brazil’s LGBT community held a vigil to honor dos Santos and other victims of anti-LGBT violence, marching from Largo do Arrouche – where the gay club is located — to the location where dos Santos’s body was found.

Participants lit hundreds of candles and demanded justice and immediate government action to legislate a law against anti-LGBT hate crimes, after recent attempt at legislation was defeated in Brazil’s Senate last month.
Professor Luiz Mott, of Grupo Gay do Bahia, stated there have been at least 18 documented cases of LGBT murders since the start of 2014, not including two of the most recently reported cases.
“How many dead does Brazil need for it to react against homophobia?”demanded openly gay lawmaker Jean Wyllys.
Sergio Viula, a Brazilian LGBT rights advocate and blogger, told LGBTQ Nation that “since many cases aren’t even recorded as murders, and the sexuality of the victims is not noted, the number cited is probably a conservative under estimate.”
“Brazil’s evangelical leaders are employing strategies used by the US right-wing evangelical lobby to fuel anti-gay hate and prevent any legislation against hate-crimes, with the silent support of our government,” Luiz Henrique Coletto, Vice President of the Secular Humanist League of Brazil (LiHS), told LGBTQ Nation.
“Brazil fails to protect its own LGBT citizens, let alone does not provide basic protections for visitors to the World Cup and Olympics games scheduled to take place here,” he said. “We need that international human rights organizations pressurize Brazil to legislate laws that punish hate crimes and protect LGBT people in our country.”
http://eugenio28.blogspot.fr/2014/01/comunidade-lgbt-faz-vigilia-contra-os.html