Pour l’adoption à l’international, la Belgique a conclu des accords avec certains pays en matière d’adoption et seuls les enfants de ces pays peuvent être adoptés par des parents belges ou peuvent adopter des enfants belges. Mais aucun de ces pays ne reconnaît le droit à l’adoption par des parents de même sexe, donc c’est impossible.
Pourtant, de nombreux pays dans le monde le permettent, le Brésil notamment, comme l’explique Verlaine Berger, chargée de communication dans l’association LGTB ARC-en-ciel Wallonie. Mais les choses ne semblent pas vouloir bouger.
L’adoption nationale est également bloquée. Toutes les adoptions en Belgique transitent par des organismes agréés d’admission qui refusent systématiquement les dossiers pour les parents de même sexe. La démarche n’est absolument pas légale mais le problème est que la discrimination est très difficile à prouver.
En sept ans, il n’y a eu que 5 adoptions par des couples homosexuels et elles étaient intrafamiliales : la femme de la mère biologique de l’enfant demande l’adoption de l’enfant.
“En Belgique, dès qu’on a un peu trop de cholestérol, on ne peut pas adopter…”
En ce qui concerne la Gestation Pour Autrui, il y a un grand vide juridique : les mères porteuses sont monnaie courante dans certains hôpitaux belges. Mais les médecins n’acceptent cette pratique qu’en faveur des couples hétérosexuels, considérant pour la majorité que l’acte serait “contre leurs principes moraux”. La seule solution en vue d’avoir un enfant pour les couples d’hommes reste alors d’aller chercher une mère porteuse à l’étranger mais les risques sont nombreux : au niveau sanitaire et financier. Difficile donc.
Verlaine Berger se bat pour obtenir des avancées et termine : “Je suis maman hétéro mais je trouve ça super important parce que je ne sais pas si mes enfants seront homosexuels et dans ce cas j’espère que la vie sera plus facile pour eux.”
Mélodie Taisne
© La Dernière Heure 2013