En Belgique, se faire passer pour un homosexuel persécuté serait devenu un subterfuge prisé (et lucratif) pour certains migrants désireux de multiplier leurs chances d’admission.
Le site de Radio Netherlands Worldwide cite le cas de deux exilés qui auraient réussi à berner le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides. Fatouma*, une Sénégalaise, raconte avoir obtenu en cinq mois un titre de résidence, en vertu du principe de la «protection subsidiaire» . Elle a raconté qu’elle était lesbienne et victime d’abus dans son pays.
La jeune femme affirme avoir «acheté» cette histoire toute faite à un Guinéen. De fait, ces récits feraient l’objet d’un business lucratif autour du camp de migrants de Petit-Château, dans le centre de Bruxelles: 200 euros pour savoir quoi raconter aux fonctionnaires belges. Le «coaching» qui s’effectuerait essentiellement par l’échange d’e-mails avec des «spécialistes», surtout Sénégalais et Guinéens.
Danger
Jan Beddeleem, fondateur de WISH, une organisation de soutien aux migrants LGBT basée à Anvers est indigné. Selon lui, ce système met en danger les homosexuels réellement en danger dans leur pays. La Belgique a été l’un des premiers pays du monde (avec le Danemark, l’Australie et la Norvège) à reconnaître les demandeurs d’asile LGBT. On y observe, ces dernières années, une forte hausse du nombre de requérants se disant persécutés en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.
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