Neufs camerounais ont été arrêtées, ce mardi 23 février 2021, à Bafoussam, dans l’ouest du pays, « pour vérifier s’ils sont homosexuels », a notamment déclaré à l’AFP un officier de gendarmerie.
Sept d’entre-eux, interpellés au siège de l’association Colibri, qui lutte contre le VIH/sida, ont été libérés le jeudi suivant. Mais les deux autres ont comparu devant un procureur, l’un des deux ayant admis entretenir une relation avec le second.
Selon Me Alice Nkom, qui défend les droits des personnes LGBT+ au sein de l’association ADEFHO, les gendarmes auraient « perquisitionné le siège de Colibri au motif que c’est une association homosexuelle, ce qui n’est pas vrai », a-t-elle insisté, regrettant une hausse « des arrestations pour des faits allégués d’homosexualité », qui avaient pourtant sensiblement baissé ces dernières années au Cameroun.
Le 8 février dernier, deux personnes transgenres, dont l’influenceuse Shakiro, ont également été incarcérées à Douala, pour « tentative d’homosexualité », parce qu’elles n’étaient « pas habillées comme tout le monde », a déclaré dans la presse l’une des sources qui a « alerté » la police. Elles sont écrouées depuis près d’un mois, dans l’attente d’une reprise de leur procès ce 10 mars 2021.
Rappelons que nous avons mis en place un Fonds de solidarité pour soutenir les actions de l’association ADEFHO, fondée par Me Alice Nkom, et notamment la prise en charge des personnes qui encourent une condamnation pour « homosexualité ».